Ohhh vous ! Vous partez sur une micro-aventure Helloways ou une grande randonnée de plusieurs jours et vous cherchez où dormir sans vous ruiner ? Vous avez raison les amis ! En itinérance, pas toujours évident de trouver des lieux où dormir pas cher sans se faire bouffer par un ours. Simone se bouge le popotin et vous livre un petit guide plein d’astuces pour trouver un couchage pépouze, peu importe où vous êtes, et en économisant vos précieux euros. Elle est comme ça Simone ! Bivouac, refuge, dodo chez l’habitant, gites, Airbnb, camping ! Allez, c’est part… ZZZzzzzz 😴
- Les premiers conseils de Simone
- Le bivouac
- Nuit chez l’habitant
- Nuit en refuge
- Les classiques : Camping, Airbnb ou gîtes
📸 Bivouac au lac des Chéserys par Adrien Plaud, Les Explorers (cover)
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Les premiers conseils de Simone
Ok les amis. Vous vous êtes décidés, comme ça, de partir en randonnée sur plusieurs jours. Rien que pour ça, vous avez le droit à un Bon-Point de Simone. Sachez néanmoins que ce type d’aventure se prépare un minimum en amont et qu’il est quasi-impossible de partir à l’arrache.
Parmi les points à anticiper :
- Étudier l’itinéraire et le découper en étape : analyser le topoguide et les cartes pour prévoir vos “journées de rando”, selon votre condition physique, le temps que vous avez devant vous, la présence ou non de village ou encore le matériel dont vous disposez. A titre d’exemple, pour une personne en très bonne condition physique, on peut envisager des journée de 40 km sur un terrain “plat” (moins de 500 m de D+/D-) ou 25-30 km en haute-montagne (+3000 m en D+/D-). Pour une personne avec une condition “moyenne”, privilégiez des journées de 25-30 km sur du plat et 15-20 km en montagne. Par ailleurs, nous vous conseillons d’arriver la veille sur le lieu de votre départ et de dormir sur place. Ça vous permettra de commencer tôt votre première journée de randonnée, sans stress de transport.
- Ravitaillement en eau : faut-il porter avec soi beaucoup d’eau ou peut-on se ravitailler régulièrement, en refuge ou directement sur des sources ? Analysez cela en lisant le topoguide, des cartes IGN et en vous renseignant auprès d’acteurs locaux (offices de tourisme, mairies, refuges). L’eau, c’est la vie.
- Transports : comment allez-vous vous rendre au départ de votre randonnée ? Et comment reviendrez-vous depuis l’arrivée si ça n’est pas une boucle ? Y-a-t-il des échappatoires pendant la randonnée ? Anticiper les moyens de mobilité est essentiel pour vivre pleinement sa randonnée. Si vous venez et repartez en train, regardez bien les horaires et organisez votre itinérance en fonction.
- Saucissons et autres produits du terroirs : faut-il apporter ses propres denrées et dans ce cas, de quel type ? Sachets lyophilisés ? Produits secs, barres, fruits, plantes comestibles ? Encore une fois, observez votre itinéraire. Passe-t-il près de village ou de fermes ? Vous pourrez définir vos étapes de ravitaillement en fonction.
- Matériel : tente, matelas, bâche, sac de couchage, sac à viande, lampe frontale ? Selon le logement que vous envisagez, avez-vous pensé à tout le matériel nécessaire ? N’oubliez pas que vous partez en randonnée et qu’il va falloir porter tout cela. Étudiez avec soin le rapport poids-confort selon votre condition physique et la durée de votre itinérance.
- Chaussures : avoir une bonne paire de chaussures est toujours essentielle. Selon la longueur, la difficulté ou encore la météo, il est important de choisir le bon type de chaussures car ça peut tout changer.
- Hygiène : oui, se laver, c’est important. D’une part pour que votre voisin vous supporte mieux dans la tente, mais aussi pour éviter les problèmes de peau et les maladies. Selon les ressources le long de votre itinéraire, choisissez le bon matériel dans un rapport poids-confort. Quoi qu’il arrive, un bon savon bio et naturel et un gant de toilette en microfibres font largement l’affaire. Par pitié, oubliez les lingettes, certes pratiques mais loin d’être écolo !
Le critère numéro 1 d’une randonnée en itinérance réussie, c’est l’Anticipation avec un grand A. Si vous êtes du genre “bordélique”, suivez au moins notre checklist ci-dessus.
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Le bivouac
Le plus pratique pour dormir le long de l’itinéraire de la randonnée et à moindre coût, c’est bien sûr le bivouac. Les nuits à la belle étoile ne font-elles pas les plus beaux souvenirs ⭐️ ? Mais comment s’organiser ? Le bivouac est autorisé, tant qu’il demeure un campement sommaire, sans véhicule et que vous restez sur place du coucher au lever du soleil. Si vous voulez vous la jouer van trip, c’est davantage considéré comme du camping sauvage (également autorisé, sauf indications contraires).
En France, à l’inverse de la Norvège où prévaut le allemannsretten (droit à la nature pour tous), les restrictions sont malheureusement assez nombreuses. Vous ne pouvez pas bivouaquer ou camper sur :
- Un chemin ou une route publics ;
- Un parc ou un bois “à conserver” ou un espace naturel sensible (zones entourées en vert sur une carte IGN Top25) ;
- À moins de 200 mètres d’un point d’eau potable ;
- À moins de 500 mètres d’un monument historique ;
- Enfin, n’en déplaisent aux surfeurs, les bords de mers sont également interdits.
Ces restrictions s’appliquent davantage au camping sauvage qu’au bivouac, ce dernier étant toléré dans les parcs nationaux. Pour vous assurer de la réglementation locale, renseignez-vous à l’avance en contactant les mairies, les parcs ou les offices de tourisme. Ils sont habitués.
Quel matériel pour un bivouac réussi ?
- Une tente la plus légère possible. L’idéal étant même de dormir sans tente : un bon duvet avec un bâche plastique par dessus pour se protéger de la pluie et de la rosée, ça reste le rapport idéal poids-confort !
- Un duvet chaud mais léger. Là, ça dépend de l’endroit dans lequel vous randonnez. En montagne, il peut faire très froid la nuit, même en été. Un duvet confort 0° serait donc le minimum et on vous conseille de garder quelques couches en dessous. En plaine, un duvet moindre pourra faire l’affaire. Le souci des duvets, c’est que plus ils sont chauds et légers, plus ils sont… coûteux.
- Un matelas très léger, voire pas de matelas du tout. C’est ça l’aventure. Pas besoin d’oreiller non plus, votre sac jouera bien ce rôle !
- Le matériel de cuisine : un réchaud, une popote, un couteau, une bouteille de gaz et une cuillère (pas besoin de fourchette, la cuillère c’est la vie). Pensez à emporter une poche à eau, qui prend moins de place et permet de faire douche si vous prenez le jet nécessaire. La nuit, pensez à mettre vos denrées alimentaires et vos poubelles loin de vous et en hauteur pour éviter d’attirer les animaux. 🦊
- Une lampe frontale (absolument nécessaire) et, pourquoi pas, une lampe d’appoint.
- Des boules quies, si vous êtes sensible au bruit extérieur, ou n’avez pas envie d’entendre ce sanglier qui vient remuer dans les buissons. 🐓
Comment choisir son emplacement 🏕 ?
- Le terrain idéal : posez votre tente sur un terrain plat, ni trop mou ni trop dur et le moins humide possible. Si possible à l’abris du vent, et loin des arbres. ⚡️
- Près d’un refuge : Une autre option consiste à poser votre tente ou hamac à proximité des refuges. Souvent, l’espace est bien défini, dégagé et agréable. Vous devrez néanmoins payer une petite somme en échange de l’accès au refuge (et notamment à son point d’eau).
- À proximité d’un point d’eau : l’eau est essentiel pour se laver, cuisiner, ou tout simplement boire. Privilégiez donc un spot près d’un lac, d’une rivière ou d’une source quelconque.
- Chambre, avec vue : l’avantage du bivouac, c’est quand même de pouvoir choisir l’orientation de sa chambre et sa position. Profitez-en pour choper une vue imprenable sur le lever de soleil et privilégiez un versant plus ensoleillé si possible, afin d’éviter les coups de froids à l’aube.
- Attention au feu : selon l’emplacement et la période de l’année, le feu peut être autorisé ou interdit. ils sont interdits en forêt et dans les landes. Mais des places à feux les autorisent sur certaines périodes. Pour en savoir plus, vous pouvez visiter le site de la prévention incendie. Vous y trouverez notamment les arrêtés préfectoraux par région.
- Pas de pâturage : ne vous installez surtout pas dans un pâturage, vous risquez d’avoir des visites nocturnes inattendues.
De notre côté, on ne peut que vous conseiller les randonnées suivantes où l’option bivouac est toute indiquée :
- Traversée des Hauts Plateaux du Vercors
- Traversée de la Chartreuse
- Tour du Massif des Écrins
- Tour du Beaufortain
- Bivouac dans le massif du Pilat
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Nuit chez l’habitant
Tout comme le bivouac, la nuit chez l’habitant est la méthode idéale si on ne veut pas dépenser beaucoup d’argent. Cela fonctionne complètement à l’audace et au culot, et ajoutera sans nul doute une dose d’aventure et d’imprévu à votre séjour. Partez simplement du principe que les gens sont bienveillants par nature : vous serez surpris du nombre de réponses positives si vous demandez gentiment un bout de jardin pour poser une tente. Et si vous offrez le saucisson, alors-là, vous multipliez vos chances par 10.
Si vous n’êtes toujours pas serein, allez donc jeter un oeil sur les aventures de Nans et Mouts de Nus et Culottés (qu’on a eu la chance d’accueillir à Paris en janvier dernier !) ou d’Antoine de Maximy de l’émission J’irai dormir chez vous. Vous pourrez vous inspirer un peu de leur bagout et méthodes “d’approche”.
Cependant, si vous voulez préparer votre nuit en amont, vous pouvez nous faire confiance. Simone a tout de même quelques conseils pour vous :
- Les nuits dans le jardin de l’habitant ont leur propre plateforme ! Le site français HomeCamper référence près de 30000 emplacements sécurisés partout en France et dans 41 autres pays. Le principe est simple, rendez-vous sur le site pour réserver en quelques clics un emplacement dans un parc, jardin ou terrain de particulier. L’inscription sur la plateforme est gratuite et les emplacements coutent en moyenne entre 8 et 25 € / nuit (assurance comprise) et peuvent être réservés même en last minute.
- Poster une demande sur l’un de nos groupes Facebook Rando & co 🐿 Paris, Nantes, Marseille, Strasbourg, Bordeaux, Lyon, Bruxelles ou encore Annecy. Vous trouverez peut-être quelqu’un pour vous héberger ou quelqu’un qui connait quelqu’un qui connait… Qui ne tente rien n’a rien.
- L’incontestable “couchsurfing” : dont le site le plus connu est l’éponyme Couchsurfing (le site Warmshowers marche aussi plutôt bien). Avec un profil patate, vous êtes sûr de trouver des couchsurfeurs géniaux. Préparez un bon dîner à votre hôte et le tour est joué !
- Et l’échange de maison ? Certains sites vous proposent de gagner des nuits en hébergeant vous même des voyageurs. Allez faire un tour sur HomeExchange par exemple, ça fonctionne plutôt bien dans les Pyrénées.
Pour tenter l’expérience autant “naturelle” que sociale de la nuit chez l’habitant, on vous propose les itinéraires suivants :
- L’intégrale de la Haute Vallée de Chevreuse
- Rando dans les collines de l’Auxois
- La Vexin Express
- Le Sentier Cathare
- La Côte de Jade (plusieurs logements HomeCamper le long de l’itinéraire)
- Traversée de la Chartreuse (idem pour HomeCamper)
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Nuit en refuge
Si l’aventure en bivouac ne vous botte pas, vous pouvez opter pour le fameux refuge. Accessible uniquement sur certains chemins de randonnée, plutôt en montagne. Le refuge a l’avantage de vous mettre au chaud et au sec, vous n’aurez donc pas de vêtements humides à remettre le lendemain.
Il existe deux types de refuges, les gardés et les non gardés. Les refuges gardés le sont sur des périodes définies, allant généralement de la deuxième quinzaine de mars jusqu’à fin septembre. Une nuit en refuge coûte entre 20 et 30 euros si vous n’êtes pas affiliés à la FFCAM, et entre 10 et 18 euros si vous l’êtes. Il est possible d’avoir des réductions si vous êtes adhérents dans des clubs alpins de Montagnes d’autres pays. En France, le site Refuges.info répertorie tous les refuges et des informations de contact.
Évidemment, ne vous attendez pas au confort d’un hôtel, les refuges gardés sont, comme tous les refuges, basiques et modestes, et l’esprit de communauté prime, comme pour du Wwoofing. Vous n’aurez pas de chambre individuelle et devrez parfois vous serrer, voire dormir par terre. Prenez des boules quies car les ronfleurs y sont nombreux ! La cuisine est rudimentaire, et il arrive que tout le monde mange dans un grand plat, avec le verre de vin chaud offert. Les conditions d’hygiène ne sont pas spécialement au rendez-vous, c’est pourquoi un sac à viande est absolument nécessaire. Soyez vigilants quant aux puces de lit, vérifiez les coins de votre matelas avant de vous y installer.
N’oubliez pas de réserver en amont, surtout si vous souhaitez dîner au refuge. Dans ce cas, il y est servi à une heure bien précise qu’il convient de respecter. Vous pouvez tout aussi bien apporter vos propres denrées et les déguster dans la fameuse salle hors-sac. N’hésitez pas à demander lors de votre réservation.
Quant aux refuges non gardés, ils ont l’avantage d’être gratuits. Cependant, vous aurez encore moins de confort que sur un refuge gardé et pas ou peu d’équipements à disposition pour vous restaurer. Il se peut que ce soit un refuge originellement gardé sur la période de mars à septembre et dans ce cas vous y aurez accès gratuitement, mais sans accès à la cuisine et aux salles de bain la plupart du temps.
Enfin, les refuges d’hiver sont encore plus sommaires et ressemblent à des abris de fortune. Vous aurez de l’eau potable, des robinets ou jets d’eau froide mais tout peut cependant avoir gelé… C’est l’aventure, la vraie !
👉 Pour savoir s’il y a un refuge le long de la randonnée, regardez le topoguide de votre randonnée sur Helloways (ou peu importe le guide) : ils y seront surement indiqués. Une autre option est de regarder sur une carte IGN Top25 ou Top75. Les refuges y sont indiqués par un symbole de maison violette. Si le symbole est plein, c’est que le refuge est gardé. Pour lire votre tracé sur une carte IGN avec le site Geoportail avant de partir, regardez notre tutoriel.
Pour des randonnées mythiques avec nuit en refuge, voici notre sélection d’itinéraires en France :
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Les classiques : Camping, Airbnb ou gîtes
Le principal avantage des campings, Airbnb ou autres gîtes, c’est qu’on les trouve vraiment partout sur le territoire et donc au bord de vos itinéraires de randonnée, lorsqu’ils ne sont pas en haute montagne.
Le camping
Le camping reste l’option la plus avantageuse d’un point de vue budget. La France a cette particularité que la plupart des communes possèdent un camping municipal. Ça représente près de 8000 campings sur le territoire. En moyenne, pour un emplacement tente pour une nuit, les tarifs tournent autour de 7 à 15 €. Bien souvent, les campings proposent aussi des solutions plus confortables comme des mobiles-homes ou des chalets. Vous trouverez aisément les campings le long de votre itinéraire : ils sont souvent indiqués dans les topoguides de randonnée et sont présents sur les cartes IGN Top25. Sinon, une bonne vieille recherche Google pourra faire l’affaire. Pensez à réserver à l’avance, surtout en été.
Airbnb
Aujourd’hui, une option idéale pour se loger le long d’une randonnée, c’est aussi de taper une petite requête sur Airbnb. Le célèbre site américain regroupe une offre pléthorique de logements de toute sorte : chambre chez l’habitant seule ou partagée ou maison entière ou même des caravanes. L’outil de recherche est bien fait et vous permet de filtrer assez facilement en fonction du prix, de la date et du type de logement. N’hésitez pas à zoomer sur la carte pour voir apparaître plus de propositions. Evidemment, on ne peut que vous conseiller de réserver à l’avance, car les logements disparaissent comme peau de chagrin. Les prix sont extrêmement variables ici mais comptez au minimum 40 € la nuit pour deux pour une chambre.
Les gîtes
Bien sûr, les gîtes sont toujours là, parfois légèrement plus chers que les Airbnb mais avec un service souvent supérieur 👑. La nuit coûte généralement entre 50 et 120 euros en saison et il convient de réserver le plus en avance possible. Vous pouvez visiter le site des gîtes de France pour trouver l’hébergement de vos rêves avec votre partenaire d’aventure. L’outil “filtre” vous permet de choisir le type de logement que vous souhaitez, gîtes ou chambre d’hôte, les catégories, le type de maison et les équipements. Sinon, l’outil de Google affiche lui aussi les gîtes, en plus des hôtels, camping… bref tout. C’est Google.
Pour des itinéraires de randonnée où vous trouverez des campings ou des gîtes d’excellente qualité à proximité, voici notre sélection :
- Chemin de Stevenson
- La Trans’Bleausarde
- Le Tour de la Montagne Sainte-Victoire
- La Côte d’Opale
- West Coast Story
- La Côte de Jade
- Grande traversée de l’Epte
- Cap sur Chevreuse
- La Grande Traversée des Calanques
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Plus de conseils randonnée ? Pour savoir comment préparer sa grande randonnée, et y emmener vos enfants , ou tout simplement maîtriser le vocabulaire de la rando pour flamber un peu devant les copaings, c’est encore sur En Nature Simone.
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